On imite votre accent en riant ? On vous a expliqué que vous ne pouviez pas réciter du Racine avec l’accent béarnais, toulousain ou ch’ti ? Ni accueillir des personnes par téléphone ou derrière un comptoir si vous ne parlez pas pointu, parce que « ça ne ferait pas sérieux » ? Pas de doute, vous êtes victime de glottophobie, la discrimination sur la base de l’accent, fréquente en France mais fort peu reconnue.

Jean-Michel Aphatie et Michel Feltin-Palas synthétisent les travaux existants dans leur livre « J’ai un accent et alors ? », paru tout récemment chez Michel Lafon. Ils donnent de nombreux exemples de cette discrimination à bas bruit, difficile à faire reconnaître  et nous invitent à être fiers de nos accents, quels qu’ils soient : ils font la richesse de la langue française (et des autres) !

Un sondage, le premier sur la question, complète ce livre qui se lit d’un trait et alimentera sans nul doute nos échanges, gran diu !

Merci Michel !